• Ce n'est pas un rêve, c'est un objectif.

    Ce n'est pas un rêve, c'est un objectif.

    Je n'aime pas la personne que je suis devenue. Je ne l'aime pas. Ce n'est pas elle que j'avais envie de connaître.

    Et je le sais, ça m'a frappé aujourd'hui, quand j'ai relue mes anciens souhaits. Ce n'est pas ça que je voulais être. Je suis exactement là où je voulais être, je fais exactement ce que je voulais faire, mais je ne suis absolument pas la personne que je voulais être, la personne que je veux. Et ça, ça change tout. Peu importe ce que je veux devenir, si je continue comme ça, tout se cassera la gueule, tout sera fini, si ce n'est pas déjà terminé. 

    J'ai le cœur qui battait à cent à l'heure, comme si le train qui devait m'emmener vers le plus fabuleux des voyages arrivait à toute allure et qui fallait que je fasse un pas, un tout petit pas, pour pouvoir le prendre et lancer l'aventure, mon aventure. J'ai eu aussi cette impression que ce pas que je devais faire, je m'en étais rendue à en être incapable, et quelque part je l'avais accepter : je suis une bonne à rien. Mais quel raccourcie facile ! Quel lâcheté ! Quel mensonge ! La vérité, c'est que j'en est toujours étais capable, mais que je n'ai jamais été assez courageuse pour me lancer dans l'aventure, la vraie de vraie. La vérité, c'est qu'à la seconde où j'écris ça, et qu'à la seconde où je lis, et relis, et relis ça, maintenant ou dans 10 ans, la vérité c'est que je peux continuer, je peux éclore, je peux me battre, je peux avancer et courir vers mes rêves.

    La vérité c'est que je suis restée assise et endormie tout ce temps, alors qu'il y a en moi quelque chose d'immense et de fabuleux qui n'attend de moi qu'à être révélé.

    C'est extrêmement difficile de changer. Je me suis battue un temps et puis j'ai arrêté. Avec moi, ça a toujours été comme ça. Quand ça devient trop dure, j'arrête et je me couche, je me dis que ce n'était pas pour moi et j'invente toute une histoire : c'est le destin, en fait, je n'aime pas ça, c'est pas comme ça que je veux vivre, c'est pas ça que je veux faire, et je m'invente des doutes, des galères, tout un tas de truc inutile qui m'empêche de penser à mon objectif, qui m'empêche de me dire la vérité qui fait mal. J'ai abandonné parce que j'en avais marre de pleurer, justement, à cause de cette vérité. Et puis je me suis cachée dans un faux confort, un faux bonheur, une fausse complaisance, une fausse routine dont j'avais faussement besoin et que j'aimais faussement.  Ce n'est pas ça que je veux. J'ai fui le problème, mais maintenant, maintenant je dois y faire face. Et tant pis si je pleure encore, si je jette encore tout mes cours, si mes journées deviennent aussi longues et désastreuses qu'elles l'étaient.Tant pis si je recommence à penser que je devrais faire plus, que je n'arrive à rien, que je suis une moins que rien, et que je me couche plus tard pour apprendre mieux. Parce que tout ce que je fais aujourd'hui, c'est envier ce temps là, difficile certes, mais où j'avais le courage de me battre.

    Alors faisons face au problème.

    Je n'ai pas assez travaillé, et je vais probablement devoir tout arrêté à cause de ça. On va m'obliger à abandonner ce rêve, à abandonner la médecine, parce que je n'ai pas fournie les efforts qu'il aurait fallu que je fournisse. 

    J'ai été stupide, vraiment, énormément stupide. 

    C'est pour ça que je ne peux plus attendre d'être celle qu'il faut que je sois pour réussir. Je ne peux pas attendre, ça ne marche pas comme ça. Il faut que je me reprennes, il faut que dès maintenant, je recommence à me battre, sinon, je ne pourrais jamais gagner cette bataille. C'est un fait : je manque de temps. J'ai un temps limité pour réaliser ce rêve qui m'ait si cher, je dois l'accepter. Je dois changer, radicalement. C'est maintenant, c'est aujourd'hui ou jamais.

    J'ai été stupide, et si je n'arrête pas d'être stupide, d'être endormie, d'être divertie, je ne pourrais jamais être heureuse. Il faut que j'arrête tout ça. Il faut que j'arrête. Parce que je suis devenue hypocrite. Oui, je suis une putain d'hypocrite, menteuse, vaniteuse, capricieuse. Et ce n'est la faute de rien ni personne à par moi. 

    Il faut que je pleure à nouveau. Il faut que je souffre à nouveau, parce que je ne peux pas faire autrement pour pouvoir avancer, la seule solution de régler mon problème, c'est d'y faire face, droit dans les yeux, et de me battre.

    J'arrête de me mentir à moi même et de mentir au reste du monde. J'arrête de penser qu'il pourrait y avoir autre chose de mieux pour moi, j'arrête d'essayer de chercher mon bonheur ailleurs, parce que je dois saisir la chance qui m'est offerte maintenant.

    Et je décide, aujourd'hui, de continuer la route, semer d'obstacles et de douleurs, qui me mènera vers celle que je veux être.

    Etre médecin, c'est mon objectif.


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