• Salut.

    Cette année j'ai compris qu'avoir le cœur brisé est inévitable. 

    Demander pourquoi, comment, où, à quel moment... quand la douleur parle, il n'y a pas de fin, ni de raison. Alors, les réponses ne viennent pas et on est laissé là dans le vide, ou au contraire dans le trop plein, complètement perdue. Enfin, un jour, on se rend compte que si elles existent, ces réponses, ce n'est pas nécessaire de les avoir.

    Le temps passe. A chaque battement de cœur, à chaque rafale de vent, à chaque regard vers le ciel, je me rend compte que non seulement le temps passe, cette entité dont les lois s'appliquent inlassablement à l'univers entier, mais je prends surtout conscience que c'est ma vie qui défile. C'est mon temps qui passe. Bien entendue, parce que la Terre tourne et que le monde lui, s'active, des choses arrivent. Des choses cool et des choses pas du tout cool. Et quand ce sont ces dernières qui arrivent, vivre devient très difficile, très compliquée, insupportable, presque insurmontable. Presque. Parce que c'est presque, tu ne meurs pas, mais tu ne vis pas non plus. Tu es entre les deux et le monde tourne sans toi et t'as l'impression que ça va durer toute l'éternité.  

    Les drames arrivent. Je ne peux pas les évités, ni les arrêtés, ni les empêchés. Et ce qui est dur c'est de se dire qu'on doit se contenter de ça, qu'on accepte et qu'on ferme sa bouche. On doit subir la douleur et continue nos activités comme si de rien n'était. Mais les choses ont changés. Ma vie n'est plus la même qu'avant. A chaque drame, j'ai une nouvelle vie. Du coup, je comprends plus rien, moi tout ce que je vois c'est que j'ai trop mal et que je veux pas avoir aussi mal et ma vie d'avant était mieux, le moi d'avant le désastre était mieux et ça me manque et je veux que ça me revienne. Mais ça ne revient jamais. Il faut se débrouiller avec cette nouvelle vie que je n'accepte pas. Alors voilà le truc : les malheurs sont arrivés et ils arriveront, et il faudra à chaque fois s'adapter à ma nouvelle vie et reprendre possession de moi, changée. 

    C'est arrivé mais ce n'est pas la fin parce que ma vie continue à défiler. Et je veux vivre ma vie. Vivre la douleur, la peine, le quotidien et les changements. Avant de croire en quelque chose, avant d'essayer de travailler, de faire quelque chose de tout ça, il faut vivre. Il faut laisser sa chance à l'instant qui arrive, à la vie qui se passe, tout de suite. J'aurais aimé ne pas avoir si peur mais  je ne peux pas y changer grand chose, j'ai vraiment très très peur de la suite, de vivre tout ce qui va changer. La peur c'est normal, je ne peux pas l'évité mais je peux l'empêcher de me paralyser dans le vide, dans l'entre deux : entre ma vie avant et ma vie après. 

    Je suis reconnaissante pour les choses cool qui sont arrivés. Je refuse de les renier, de les déprécier juste parce qu'elles ont mal finie. Je suis heureuse d'avoir vécu des choses aussi cool. Quant aux choses pas du tout cool, je sais qu'elles arrivent aussi, et qu'elle n'empêche pas le mérite de vivre. 

     

    Tu aurais dû avoir 21 ans maintenant, mais tu auras 20 ans pour toujours. Ça ne m'a jamais traversé l'esprit, qu'il n'y aurait jamais de vingt-et-unième année pour toi, que ça s'arrêterai à vingt. Pourtant, c'est bien là, aujourd'hui, il n'y à pas d'anniversaire à te souhaiter, tu t'es arrêté à 20 et je suis heureuse, si heureuse de t'avoir eu à mes côtés.

    Moi, j'ai encore 20 ans. Peut être que moi aussi, j'atteindrais jamais ma 21e année. Mais je veux pas risquer de me lancer dans ce parie là, quelle année je ne vivrais jamais. Et de toute façon ce n'est pas nécessaire de connaître ça. En revanche, je suis en train de vivre ma 20e année et ça, c'est précieux, c'est important, c'est quelque chose qui peut être vécu. Elle est là. Maintenant. Chaque battements de cœur, chaque rafale de vent, chaque regard vers le ciel, me rappelle que que je suis en train de vivre ma 20e année.

    Les regrets et les remords, ils sont laisser là où ils appartiennent : au passé, à avant. Je laisse mes peines, mes échecs, mes douleurs, mes anciens souhaits. 

    On dit qu'il y a toujours un avant et un après.

    Je suis prête à vivre mon après. Mon nouveau moi, mes nouveaux rêves, ma nouvelle vie. Tu es dans mon cœur, dans mes pensées, tu es là, je te sens. Je sais que tu me dis qu'il est temps de vivre tout ce que j'ai à vivre puisque apparemment, ma 20e année continue d'avancer. J'ai peur, c'est difficile, mais je veux vivre

    Puisse-t-on tous avoir le courage de vivre ce qui nous ait donné, puisse-t-on tous avoir le courage d'aller chercher la vie.

     

    Repose toi bien, ma chère amie. Repose toi bien, apaisée, en paix. Au revoir.

     

    Merci

     

     


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