• Juin 2013 - Quelques fois, tu crois que t'as vie est monotone. Et tu regardes derrière toi, en prenant conscience de ce que tu as parcouru.


     
     
     
    « Personne ne m'attend et personne ne m'entend.
    Je serais seule contre moi-même, et j'ai peur. »
     
     
     

     

     
     
    Je ne sais pas vraiment ce que j'attends. Ni quelqu'un, ni quelque chose en particulier. Je suis perdue en quelque part, assise sur un banc, et je regarde les gens marcher, avancer, reculer, tomber, rire, espérer et puis disparaître. Je vois la nuit tomber, le jour se lever. Je vois des gens à bout de souffle et des gens à bout de tout. Je vois des gens abandonné, et des gens hors du commun qui continue encore à se battre avec une force telle, alors que tout semble perdu. Je vois des choses extraordinaires que ce monde qui part en vrille nous laisse parfois entrevoir, je vois tout ces héros du quotidien qui nous font savoir que cette putain de vie vaut la peine d'être vécu. Je vois les États-Unis en crise, la Syrie en guerre, et je vois des gens se battre contre eux-même. Je vois des Hommes sans scrupule. Je vois ma mère pleurer et mon père hurler au désespoir, mais toujours en silence. Je vois ces gens qui m'ont déçu, ces personnes que je hais. Je vois ces souvenirs qui me font encore mal aujourd'hui, parce qu'inévitablement l'avenir sera sombre à cause d'eux, les souvenirs ne restent pas longtemps, parce qu'ils sont partis et perdus, c'est l'avenir, qui est toujours là, floue, et qui me fait peur. Je vois le présent aussi, ces doutes et ces promesses brisés, ces espoirs vains et ces trahisons sans remords. Je vois ces instants de joie que la vie nous offrent, ces instants de total plénitudes qui nous font oublier le reste, qui nous rappelle à quel point notre vie peut être belle, qui nous réconforte et nous emmène loin. Je vois mes futurs choix, puis je m'énerve toute seule parce que je sais que je n'arriverais jamais à choisir le meilleur, et que je laisse les autres choisir pour moi, parce que j'ai peur de la responsabilité et des conséquences, et parce que je ne fais qu'attendre. Je vois mes anciens choix, en fait, je vois surtout les mauvais, ceux qui ont eu de sales conséquences et qui me rappelle à quel point je suis stupide. Je vois des millions de choses qui me poussent à tout arrêter contre une dizaine qui me hurle de pas perdre espoir à chaque fois que je vais mal, et vous savez quoi, si je suis toujours là, c'est parce que ces quelques petites choses sont si belles, si sublimes et extraordinaires qu'elles écrasent tout le reste aussi nombreuses et dévastatrices soient-elles. Je vois l'espoir, l'amour et la raison, tout en haut des ces choses que j'aime, ces tyrans qui m'ont tant de fois laissés en plan, déçus, que j'ai voulu assassiner, buter, faire disparaître, ne jamais avoir connu, mais sans qui je n'aurais jamais pu faire un seul pas. Ma vie est totalement banale, et je vois les mêmes choses que tout le monde, mais d'une autre façon que la majorité des gens.

     

    Je vois la vie continuer de défiler. Il y a toujours des choix, des instants qui deviendront des mauvais souvenirs, il y a toujours des rires, et les choses continue d'aller là où le vent les mènent, et je continue de vivre tout ça. Mais je me suis arrêter. Je ne suis pas tombé, je ne me suis pas fracasser la gueule non plus, je ne recule pas, et je ne sais dans combien de temps je déciderais de faire autre chose de ma vie que d'attendre, et enfin avancer. En fait ce n'est pas vrai, en réalité, j'avance, puisque toutes ces choses que je vois me font apprendre et comprendre. J'ai des millions de doutes, j'ai des peines, j'essaie de me construire un avenir, je fais tout le temps des erreurs, je suis maladroite, j'ai aucune motivation, j'ai des rêves et de l'espoir, je suis incapable de prendre la bonne décision, et le temps file ainsi, aussi monotone soit-il. Mais chaque seconde qui passe, je ne cesse d'attendre ce truc qui viendra enfin éclairer mon paysage, cette main que l'on me tendra, cette voix qui me dira qu'il est temps de VIVRE. Je ne sais pas ce que c'est, à quoi ça ressemble, si c'est une chose, un voyage, une personne, une décision, ou un même un instant, je ne sais pas quand cela viendra, si je vais devoir attendre toute ma vie pour rien, ou si ça apparaîtra demain, et tu sais quoi, si ça se trouve elle est déjà là, depuis le début, et dans ce cas, j'attends de la voir, et puis si c'est vraiment le cas, je suis aussi la plus grosse débile du monde. Ce qui est sûr, c'est que cette chose merveilleuse que j'attends inlassablement existe en quelque part, et que si elle m'attend aussi, on est bien dans la merde.

     

    Au fond, je ne sais pas si cette chose que j'attends changera vraiment quelque chose à ma vie. Peut-être même que quand je la verrais, je ne saurais pas la reconnaître, et que je serais lassée de la vie pour toujours. Peut-être qu'elle est déjà là et que je m'en rendrais compte seulement quand elle sera partie. Peut-être que cette chose est la somme de tous ce que j'ai accomplis, de toutes mes erreurs, de toutes les choses que j'ai appris, de tout mes choix, de toutes les bonnes et les mauvaises choses, et que je ne le saurais qu'à la fin de mes jours. Peut-être même qu'à force d'attendre un truc qui changera ma vie, je vais passer à côté d'un nombre incalculable de choses qui auraient pu la rendre meilleure. Mais tu sais, je crois que cette chose là, elle se trouve en moi. Que je dois comprendre qu'être heureux ne veut pas dire que tout est parfait, que cette chose c'est en réalité toutes ces petites choses simples qui me rendent heureuse chaque jour, qu'avoir encore auprès de moi des choses qui me font sourir et des gens qui me font pleurer de rire est l'un des trucs les plus merveilleux qui soit, qu'espérer, avoir des rêves et être aimé sont les seules choses qui comptent et que pouvoir repenser à des souvenirs extraordinaires est une immense chance. Mais c'est tellement difficile d'accepter que c'est de notre faute si tout est si monotone, et bien trop souvent, même après toute une vie, on ne s'en rend jamais compte, que le seul obstacle au bonheur c'est nous-même. La vérité, c'est juste que je suis effrayée, j'ai peur des conséquences, de l'avenir, de l'imprévue, j'ai peur de l'inconnue, et de tout ce qui en découle, j'ai peur de tout ce qui peut arriver et tout ce qui n'arrivera pas. Et si je ne prends aucun risque alors il ne pourra rien m'arriver de mal. C'est un mensonge, mais c'est le plus sûr.  Alors, j'attends.
     
     




      

     « Quelques fois, levez-vous en pensant à toutes les choses qui vous rendent heureux, et redites vous : tout va bien. »
     


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